UNE NOUVELLE; NATHANIEL...

Suite de Nathaniel:


Cet après-midi-là, Ludivine est entrain d’écrire à Jérôme tout en écoutant de la musique Elle a pris l’habitudede lui raconter tout ce qu’elle fait, comment elle vit son absence, combien illui manque. Justement dans sa lettre déjà longue, elle partage avec lui cemoment privilégié : « En cemoment une délicieuse musique tzigane me berce et me transporte loin, trèsloin, en des rêves merveilleux pleins de douceur et de poésie. J’aimeraisrester tout l’après-midi à l’écouter, toi à mes côtés. Qui peut se dominer etcacher ses sentiments en l’écoutant ? Les violons paraissent pleurer. Ilme semble entendre des gémissements plaintifs. Mon Dieu comme c’est beau !Une douce émotion m’étreint. Tout mon être frémit. Je ne voudrais pas que cela se termine. Cette musique me faittant de bien ! Je pourrais aisément traduire chaque passage par unephrase, un conte, une danse, une lamentation. Tour à tour gaie, triste,nostalgique, douce, enivrante, elle garde toujours son souffle. Elle détend etrepose. Malheureusement le morceau arrive à la fin. L’enchantement est rompu.Mon chéri, il faut que je te quitte. Ma pensée s’envole vers toi par delà lesdistances. Je sais que tout comme moi, tu as apprécié ces quelques minutesd’enchantement. Je mets ma tête sur ta poitrine et j’entends battre ton cœur.Je dépose sur tes lèvres un long, un très long baiser et te dis à demain.
Ta Princesse ».
Ludivine ferme sa lettre, dessine un petit cœur au dosde l’enveloppe et y verse deux gouttes de son parfum favori. Il lui tarde quesa lettre parvienne à son bien-aimé. Souvent elle repense au début de leuramour. Elle craint que les kilomètres effacent ces jours merveilleux et qu’ellene s’éveille d’un rêve sorti de son imagination ! Et si Jérôme allaitl’oublier… S’il rencontrait une femme plus belle qu’elle… S’il décidait derester pour toujours à Washington… Ils n’ont vécu qu’un mois d’un amour fou. Enun mois peut-on s’attacher avec tant de force ? Parfois son esprit galopeet une sorte de délire l’envahit et si pour lui, elle ne fût qu’une aventure,un bonheur passager ? Alors pour elle, ce serait une joie envolée, uneillusion perdue, un rêve inachevé, un réveil brutal, un roman d’amour terminé…Très vite, elle se traite de folle ; elle a honte de douter ainsi de sessentiments alors que chaque mot de ses lettres respire son impatience de laretrouver, les projets qu’il formule pour le jour de leur mariage, leur vie àdeux, à trois, à quatre ? Il désire, dit-il beaucoup d’enfants et elle riten le lisant. Au téléphone, elle l’appelle mon gamin adoré, mon doux rêveur.C’est vrai, ils n’ont eu qu’un mois à s’aimer. Un mois d’un bonheur complet, dejoies secrètes, de sentiments purs… Un mois de conte de fée, de sortiesmerveilleuses, de conversations agréables… Dans quelques jours ce sera les vacances de Pâques et ses parentset Luc seront près d’elle. Elle a tout planifié leur séjour. Au fur et à mesurequ’elle ajoute une sortie, un repas, il lui semble que les jours serapprochent. Quelle joie de les revoir ! Le docteur Bernard est heureux deson air épanoui, mais préoccupé que depuis son souvenir de sa petite chatte,plus rien ne lui soit revenu en mémoire. Il faut patienter, se dit-il, et lesquinze jours qu’elle va passer en famille, vont peut-être lui ouvrir d’autrespetits «tiroirs »… A la dernièreconsultation, elle se confia à Isabelle, laissant parler son cœur. Ce n’étaitplus la psychologue qui écoutait, mais l’amie, la confidente. Ludivine lui ditson bonheur d’être dans les bras de Jérôme lorsqu’ils évoluaient sur la pistede danse. Elle lui raconte comment il l’entraînait avec grâce et prestige,combien elle l’admirait : « j’aime, dit-elle, son air franc, sesmanières simples et désinvoltes, ses paroles spirituelles, sa conversationtellement intéressante, sa compagnie agréable ; son doux regard ironique lorsqu’ilse pose sur moi. Pourquoi résumer tout ce que j’aime en lui ? Ne suffit-ilpas de dire Je l’aime ? Termina-t-elleen rougissant ». C’est la première fois qu’elle se laisse aller ainsi àdivulguer ses sentiments, elle si réservée… Isabelle l’avait écoutée avecgentillesse, sympathie, en espérant qu’au cours de ce discours, quelques chosesenfouies en elle, allaient ressurgir. Mais elles s’étaient séparées sans querien de nouveau n’apparaisse.
Et le jour tant attendu arrive.Ludivine se trouve à la gare routière de La Bresse, attendant le car qui doitamener sa famille Elle est en avance Elle n’a pas froid malgré la neige quitombe en flocons épais. Elle espère que ses parents auront respecté sesconsignes et prévu des vêtements chauds. A Oran, c’est vraiment le printemps.Ici, en avril, la neige est toujours au rendez-vous. D’un côté c’estbien ! Luc aura tout le loisir de s’adonner au plaisir de skier. Voilà, lecar n’est plus très loin du terminus ; dans deux, trois minutes, elle pourraembrasser ceux qu’elle a appris à aimer si vite. C’est bon signe, pense-t-elle.Elle n’aurait pu aimer si fort des gens qui lui auraient été indifférents. Le cars’est arrêté. Des personnes descendent, et puis ils sont là, devant elle, souriants,heureux de la serre dans leurs bras.
« Mon Dieu quelle expédition, ditmaman. Après l’arrivée à l’aéroport d’Orly, que de changements a-t-il fallu prendre :Arrivés à Orly, nous avons dû prendre la navette jusqu’à Paris, gare de l’Est oùnous sommes montés dans le train de Paris-Strasbourg jusqu’à Épinal. Là, changementde train pour Remiremont et descendre au terminus de Cornimont. Enfin, là, nous avons pris le carpour la Bresse. Tu habites au bout du monde, ma chérie.
- Allez, nous prenons un taxi pour allerà mon chalet. Vous allez vous réchauffer avec un bon chocolat chaud bien crémeuxet vous reposer de cette équipée. Nous avons beaucoup de choses à nous raconter »…

waouh superbe , tu nous fait "mijoter" a feux doux , merci pour ce charmant récit .bises ma douce amie ...sandra

Toujours fidèle! Gros bisous.Danièle

Allez, un peu d'action!!!

Quoi? Tu veux des batailles rangées? Des tueurs et des shérifs? j'sais pas moi, je suis une gentille. Bon, tu attends sagement la suite?

je fais comme les autres et je demande "la suite" elle est vraiment bien ton histoire. Bisous Mélisune

Merci mon amie... J'écris à chaque fois que mes douleurs me le permettent... Je t'embrasse et à demain soir... (je suis absente pour la journée)...

Citation :

Bon, tu attends sagement la suite?

sagement?

Suite de Nathaniel:


Ils furent heureux d’être rendus etse délectèrent du chocolat que Ludivine fit réchauffer, ce qui rehaussaconsidérablement sa saveur. Elle avait préparé un kouglof, gâteau alsacien queMadame Benjamin lui avait donné la recette.
- J’ai eu la chance de trouver lechalet à côté du mien, libre, et je vous l’ai loué. Nous prendrons nos repasici ensemble et vous dormirez a quelques pas de moi.
- Il faudra nous dire, ma chérie ceque nous te devons dit Monsieur Legendre.
- Il n’en est pas question !Vous êtes mes invités et c’est avec joie que je vous retrouve… Et puis maman,il faudra que tu me conseilles pour le mariage, Nous nous réunirons chez lafamille Benjamin et nous en discuterons ensemble. D’ailleurs, tante Emma tientbeaucoup à vous inviter pour un repas. Si vous voulez vous reposer de ce long voyage,je vous accompagne à votre chalet et ne vous gênez surtout pas de revenirlorsque vous en aurez envie. J’ai retenu une table dans une auberge charmanteque Jérôme m’a fait connaître. Le décor est agréable et la nourrituresucculente…
Au fait, maman, as-tu pensé à monextrait de naissance pour la publication des bancs ?
- Il faudra que je te l’expédie parla poste parce qu’il ne doit pas avoir plus de trois mois. Mais sois sanscrainte, tu l’auras en temps voulu ».
Ludivine accompagna sa famille dansleur chalet et revint chez elle, le cœur léger. Quelle joie de les avoir prèsd’elle pendant ces quinze jours ! S’ils avaient pu rester plus, mais Lucdevait reprendre ses cours à la faculté…
La soirée se passa fortagréablement. Le cadre et les mets plurent beaucoup aux parents de Ludivine quiétait sur un petit nuage. Lorsque la conversation s’arrêtait, chacun des troismembres de la famille, lorsque Ludivine ne les regardait pas, avait les yeuxfixés sur elle avec tendresse. La maman rêvait de prendre sa fille dans sesbras et de lui dire : Je connais tonsecret, n’aies plus peur, nous sommes là pour t’aider ». Mais les motsrestaient au travers de sa gorge.
Ils se séparèrent après que Ludivineprit rendez-vous avec son frère pour aller skier : « viens à neufheures, nous prendrons le petit déjeuner ensemble et après je t’emmène sur lapiste deux bonnes heures. Les parents peuvent faire la grasse matinée pourrécupérer. Mais les jours suivants, je nous ai préparé des promenades et desvisites… Vous verrez comme Les Vosges sont belles ! »
Luc s’amusa comme un gamin à skier, à faire des boules de neigequ’il jetait sur sa sœur. Ils rentrèrent épuisés mais riant comme deux jeunesfous. Les parents les attendaient chez Ludivine qui avait pris soin de leurlaisser un double de ses clés.
- Tu nous as préparé un petitdéjeuner de roi lui dit son père. Je ne sais pas si nous arriverons à fairehonneur à ton repas. Nous ne sommes plus habitués à tant d’attention ! Etne sois pas jaloux, Luc, tu rentres et sors en coup de vent de la maison oubien tu t’enfermes dans ta chambre pour étudier, en écoutant de la musique. Jene comprendrais jamais comment on peut se concentrer sur ce que l’on lit avec desdisques qui hurlent autant !
- Ah, papa, cela s’appelle lajeunesse ! Allez, viens, ne fais pas semblant d’être boudeur, je plaisanteet j’adore te faire bisquer… Sur ce,il plaqua deux gros baisers sur la joue de son père.
Après le repas, Madame Legendrevoulut savoir si Ludivine et Jérôme avaient déjà discuté comment allait sedérouler le mariage. Ludivine n’eut pas le temps de répondre car on frappait àla porte. C’était Monsieur et Madame Benjamin avec Rebecca qui venaient saluerles parents de la jeune fille. Elle fit les présentations et de suite un boncourant passa entre-eux. Ils parlèrent d’Oran, des évènements quis’aggravaient, de leur tristesse s’ils devaient un jour quitter leur pays natalet leur ville si belle.
- Bah, ce n’est pas pour demain, ditMonsieur Legendre. Tout peut encore s’arranger. Nous avons toujours vécu enbonne intelligence et ce n’est pas, d’une part, pour une poignée de groscolons, et d’autre part, par quelques terroristes qui nous feront partir. Lespetits colons travaillent autant que leurs employés et forment une famille. Jene dis pas qu’il y en a pas qui exploite leurs travailleurs, mais ce n’est pas lamajorité.
- Je ne suis pas tout à fait de tonavis, papa, répondit Luc… Beaucoup trop de différences ont été faites par lesgouvernements entres les Européens comme on nous appelle et les Arabes ;c’est nous, les enfants du pays qui allons payer les pois cassés. Je compterester à Paris pendant mes études et après, je verrai dans quelle région de laMétropole je m’installerai. Aurore a décidé ses parents à la laisser s’inscriredans la même faculté que moi et je crois même qu’ils comptent eux aussi venirvivre à Paris si les choses ne s’arrangent pas »
Ludivine avait les yeux pleins delarmes : « maman, papa, je m’inquiète tant pour vous. Suivez leconseil de Luc. Et dans deux ans au plus tard, Jérôme et moi nous rejoindrontla capitale ».
Madame Legendre se leva et serra safille dan ses bras : « ne crains rien, nous sommes prudents et si lesévènements devaient s’amplifier, nous serons bien obligés de partir ».
La famille Benjamin voulut connaîtreplus de détails sur les attentats, ce que la radio racontait et la conversationse poursuivit un moment sur ce terrain-là. Puis d’autres sujets, plusréjouissants intervinrent. Il fut convenu que le dimanche tout les quatreviendraient partager le repas des futurs beaux-parents de Ludivine, en toutesimplicité, ajouta tante Emma. Ce qui fit sourire Ludivine, connaissant déjàles talents de cuisinière de Madame Benjamin.
Le soir très tard, ils avaient tantà se dire, les parents de Ludivine rejoignirent leur chalet. Le frère et lasœur reprirent rendez-vous pour aller skier. Ludivine monta se coucher. Elle seglissa sou la couverture et alors que déjà elle commençait à s’endormir, ellesentit un léger déplacement d’air dans la chambre. « C’est vous mon ami ?
- Oui ? Je suis venu tesouhaiter une bonne nuit et te dire que je suis heureux que tout se passe bien.Je veux aussi te rappeler de faire travailler tes neurones. Ce seraitmagnifique que ta mémoire revienne avant votre mariage.
- Pourquoi ? Je suis très bien commecela. Si d’anciens souvenirs surgissent que vais-je y gagner ?
- Bon, alors disons que je n’ai rien dit.Veux-tu tout de même que je revienne te voir de temps en temps ?
- Bien sûr, vous comptez beaucoup pour moi ».
Un souffle sur son visage comme undoux baiser et Nathaniel était reparti…
Le lendemain après-midi, elleproposa une visite à l’atelier de sculpture de racines à Cornimont, atelierdont on lui avait dit tant de bien. Il se trouvait à un quinzaine de kilomètresde La Bresse. Elle savait être de retour à dix-huit heures pour son appeltéléphonique avec Jérôme. Le car les y déposa. Ils furent de suite charmés parune roue à aube actionné par un ruisseau dans lequel des truites circulaient.En franchissant l’atelier, ils se trouvèrent dans une immense pièce aurez-de-chaussée qui sentait bon le bois et un étage menait à une autre pièceaussi vaste sinon plus que la première et qui était également composée desculptures en bois faites par le maître des lieux qui se fit un plaisir de lesguider. Ils restèrent sans voix devant tant de talent et auraient aimé achetéle maximum de choses si leur porte-monnaie le leur avait permis. Ils optèrentpour un oiseau taillé dans une souche, un petit singe sur une branche et quiles regardait avec malice et un moulin à vent. Le tout, travaillé à la maindans du bois fossilisé. Ils ne se lassèrent pas de prendre des photos. Ilsachetèrent des cartes postales pour montrer à leurs amis ce travail d’artiste,à leur retour à Oran.
Rentrés à La Bresse, Ludivine laissasa famille pour courir à la poste. Elle ne laissa pas à Jérôme plaçait un mot,tant elle était excitée et voulait lui raconter le plus de détails possibles.Il ne put que lui dire, enfin, « je t’aime et à lundi ».
Elle retrouva son chalet et lessiens, rouge de bonheur. La soirée se prolongea comme la veille, fort tard…

Suite de Nathaniel:


Sitôt au lit, elle s’endormit commeun bébé qui n’aurait pas eu besoin d’être bercé. Son sommeil fut agité et ellene fit que tourner et retourner d’un côté et de l’autre. Elle comprit qu’ellefaisait un cauchemar effrayant. Elle essaya de se réveiller sans résultats…Elle se trouvait dans une barque avec deux hommes dont les visages étaientmasqués. Elle voulait leur parler, savoir qui ils étaient, quel était leur nom,mais aucun son ne sortait de sa bouche. Elle sentait que tous les deux lafixaient mais elle ne put dire si c’était un regard ami ou ennemi. Soudain, unbruit épouvantable lui fit lever la tête pour voir un avion foncer sur eux ettomber dans la mer à quelques mètres de la barque qui chavira. Des morceaux del’avion étaient éparpillés sur l’eau et un morceau de tôle était planté dans sajambe. Mystérieusement, elle ne sentait aucune douleur. Elle chercha sescompagnons et n’en vit plus qu’un…. Il se débattait comme elle et se mit ànager vers le rivage. Elle l’appela pour qu’il l’aide mais aucun son ne sortit,ses lèvres paraissant paralyser. Elle se dit que c’était la fin et elle selaissa couler. Au fond de l’au, le second homme était là, inerte les yeuxouverts qui la regardaient. Elle poussa un cri qui la réveilla. Elle était unefois de plus en sueur. Elle se leva, se mouilla le visage, but un grand verred’eau et nota sur son calepin tout ce qu’elle venait de vivre Elle mit du tempspour se rendormir tant elle avait peur que le cauchemar reprenne où il s’étaitarrêté… De grands coup donnés à la porte, la fit sortir du lit et descendre àla cuisine :
- Oui, oui, une minute ! Que sepasse-t-il ?
- C’est Luc. Il y a un moment que jetambourine à ta porte. Tu vas bien ?
- Heu oui. Je passe un peignoir etj’ouvre ».
Luc rentra enfin ; il étaittout pâle tant il avait eu peur :
- Tu as pris un somnifère ? Ilest neuf heures trente.
- Non, mais j’ai très mal dormi, uncauchemar m’a perturbée et je me suis rendormie tard. Je vais préparer du cafétrès fort. Tu préfères du thé ou du chocolat ?
- Non, le café ira très bien. J’aidéjà déjeuné avec les parents.
- Cela t’ennuierait beaucoup si nousn’allions pas skier aujourd’hui ? Je suis épuisée. Ou alors, tu peux allertout seul, tu feras des connaissances.
- Non, je reste près de toi. Tu asun visage de papier mâché ». Pendant que Ludivine s’activait à préparer lecafé, son frère ne la quittait pas des yeux. Il était vraiment très inquiet.Serais-ce un de ces rêves ou cauchemars que Nathaniel lui envoie ? Cettefois, il semblait être allé trop loin. Il vit que la main de Ludivine tremblaiten les servant. Elle finit par s’assoir et prit sa tasse des deux mains pourarrêter de trembler et pour se réchauffer parce que tout son corps frissonnait.Sa tasse vide, elle éclata en sanglots. Luc la prit dans ses bras et la berçadoucement : « veux-tu me raconter » ? Elle fit non dela tête et murmura « plus tard. Je vais monter dormir une heure. Tu resteslà, hein ?
- Bien sûr. Tu m’appelles si tu asbesoin de moi.
-Merci ! Réveille-moi dans uneheure, veux-tu ? J’aurai récupérer ».
Resté seul, Luc ne savait comment l’aider.Il ne connaissait pas le nom de son médecin, il aurait pu lui demander depasser. Elle était fortement secouée, mais apparemment, aucun souvenir ne luiétait revenu ; ou alors, elle ne voulait pas en parler. Elle était siradieuse ces derniers jours ! Comment lui rendre son sourire et sa bonnehumeur ?

merci , merci pour cette histoire qui est de plus en plus prenante ...bisous ma douce amie ...sandra.

Hier, j'étais en forme pour écrire... Si je le suis autant aujourd'hui, où le temps est gris et nuageux, j'en écrirai encore quelques passages. Je n'ai pas à sortir... Alors!

bonne écriture alors .......que ta "muse" t'envoie la bonne inspiration ....sandra.

Suite de Nathaniel:


Il décida de s’absenter quelquesminutes pour avertir ses parents de ce qui se passait. Madame Legendre en futpeinée, mais repris vite du poil de la bête : « Retourne auprèsd’elle, j’ai une idée. Papa et moi vous rejoindrons à onze un quart ».
A onze heures précises, Luc montadans la chambre de sa sœur et frappa à sa porte. Elle venait de se réveiller etsemblait plus calme : « Je vais prendre une douche et m’habiller. Ilfaut que je pense au repas. Je ne vais pas tarder ».
Luc redescendit en se demandantquelle idée avait pu germer dans l’esprit de sa mère. Celle-ci arriva avec sonmari et s’écria en entrant : « Où est Ludivine ? Papa a unesurprise pour elle, pour nous tous d’ailleurs !
- Je descends maman. Que sepasse-t-il ?
- Et bien, il fait beau, ce n’estpas souvent ici. Nous nous sommes documentés et nous aimerions allés visiterRemiremont, encore appelé la Cité des Chanoinesses. C’est à vingt-huitkilomètres de La Bresse et il y a un car qui part à midi. Nous trouverons bienun restaurant sympathique, peut-être un restaurant qui sert un bon couscous, tun’as pas dû en manger depuis que tu es là… L’après- midi, nous pourrionsvisiter la ville et chercher une ou deux boutiques de robe de mariée. Tu asjuste le temps de passer de la poudre sur le nez et du rouge aux lèvres. Pourtes accessoires, chaussures, gants ce que tu voudras, j’ai repéré une boutique,ici, et Emma pourra t’accompagner. (En effet, Emma, Sonia, Jules et Lilienavaient décidé de s’appeler par leurs prénoms).
- Ma parole, maman tu as mangé dulion ! Vous avez une excellente idée. Je me dépêche, il ne faudrait pasque nous rations ce car. Quelle joie, choisir ma robe de mariée ! »
Luc était abasourdi et embrassa samère, fière de ce complot qui avait réussi.
En descendant du car, ilsrestèrent sans voix devant les bellesarcades du XVè siècle. De nombreuses boutiques et brasseries étaient l’une àcôté de l’autre Leur estomac criait famine et Jules se renseigna au sujet d’unrestaurant qu’on leur indiqua aimablement. Ils durent marcher jusqu’à une rueoù un restaurant oriental tenu par un Tunisien leur apparut. Emma ne pouvaitcontenir sa joie et sa bonne humeur était contagieuse. Le cadre rappelait lescontes des Mille et une nuits. Tout était resplendissant, des statues enbronze, des couleurs chatoyantes, le tout appelait la sérénité. Le patronlui-même vint les placer et chacun choisi le couscous de son goût. Ilsmangèrent d’abord en silence, ils avaient trop faim et c’était tellementsavoureux… Ludivine ne se rappelait pas ce plat, mais il lui plut de suite. Audessert les langues se délièrent. On leur apporta une assiette de gâteauxorientaux et commandèrent un thé à la menthe avec des pignons.
- Quelle bonne initiative vous avezeu là. C’est beaucoup trop, vous avez fait des folies. C’est la première foisque je viens à Remiremont et c’est vous qui m’y avez conduite.
- J’ai acheté un dépliant au bar oùje fais mon tiercé, répondit papa Lilien.Il faudra que nous allions visiter l’église avec sa crypte carolingienne et sessarcophages en granit. A côté de l’église, se trouve la Palais Abbatial. C’estextraordinaire, parce que au 16è siècle Remiremont fut détruite entièrement parun tremblement de terre, sauf, justement l'église et le Palais Abbatial quirestèrent debout. La ville fut reconstruite sur ses ruines ».
Chacun l’avait écoutéreligieusement. Un silence se fit, chacun remontant le temps à sa façon…
Ludivine s’extasia pendant toute lavisite et ne cessa de remercier ses parents. Mais elle rappela sa robe demariée : « Je sais que je ne vais pas l’acheter quatre mois àl’avance, mais je peux choisir le modèlequi me plaira. Les hommes, vous voulez vous assoir à une terrasse pendant quemaman et moi iront faire les boutiques ?
- Oui, c’est une bonne idée, mais nenous oubliez pas. Profitez de vous faire un petit plaisir, c’est moi qui offre ».Les deux femmes partirent bras dessus, bras dessous. Dans la première boutique,Ludivine ne trouva rien à son goût. Mais avant d’entrer dans la seconde, ellestoppa devant la vitrine et s’écria : « Maman, c’est celle-là que jeveux. Entrons, j’espère qu’il y aura ma taille ». C’était une robe entulle, très longue, style Empire avec de fines bretelles en satin.
La vendeuse les accueillit avec lesourire et apporta la robe qui convenait à Ludivine. Lorsqu’elle sortit de lacabine d’essayage, Emma ne put retenir des larmes de couler : » Tu esmagnifique, ma chérie ; on dirait une princesse !
- Votre maman a raison,mademoiselle, vous avez choisi exactement celle qui vous convient. Nous avonsde longs gants qui sont assortis à la robe. Je vais vous les montrer ».Ludivine ne disait rien. Elle était follement émue et aurait aimé s’endormir etne se réveiller que le jour de sonmariage.
- Vous savez, dit-elle à la vendeusequi revenait, ce n’est que dans quatre mois que je me marie. Si je vous versedes arrhes, vous pouvez me la garder ? Je crains de perdre ou prendre unou deux kilos avant le mois d’août.
- Aucun problème ; et sic’était le cas, nous pouvons l’ajuster à votre nouvelle taille. Vous avez songéau voile que vous désirez ?
- Je vais relever mes cheveux en unecouronne au-dessus de ma tête. Auriez-vous quelque chose qui entoure la couronneet descende plus bas que la robe ? Je désire avoir le visage découvert.
- Je vois que vous avez beaucoup de goûtet savez ce que vous voulez. Je dois pouvoir vous trouver cela ».
Emma regardait sa fille avec amour etfierté. A elle aussi, il lui tardait que le mariage ait lieu. Aura-t-elle à ce moment-làretrouver sa mémoire ? Qu’importe, se dit-elle, le principal c’est qu’ellesoit heureuse et nous aime toujours aussi fort. La vendeuse revint avec un voilequi était conforme au désir de Ludivine. Emma tint à verser les arrhes et promisd’envoyer le solde à sa fille.
- C’est à ton père et à moi de te l’offrir ».
En sortant, Ludivine se jeta dans sesbras et l’embrassa avec émotion. Elles entrèrent dans un salon de thé et se firentservir un chocolat chaud et bien crémeux avec une part de tarte Kathy… Une tarte au chocolat et pâte d’amandes.Un régal !
- Allons chercher ton père et Luc ;il ne faudrait pas que le car parte sans nous »…

J'ai un peu mélangé les prénoms. Veuillez m'en excuser. Les parents de Ludivine sont: Sonia et Lilien; et la famille de Jérôme sont: Emma et Jules. J'espère que vous pourrez rectifiez en lisant. Merci.

oh merci le "grand jour "approche ...a moins que ....merci ma douce amie .sandra.

Suite de Nathaniel:


Dimanche, chacun prit son temps pourflâner, se détendre, lire ou écouter de la musique. Ils savaient qu’ilsdevaient déjeuner chez la famille Benjamin.
Ludivine en profita pour écrire unelongue lettre à Jérôme pour lui raconter son rêve et leur sortie à Remiremont.Elle lui dit qu’elle avait profité de regarder les robes de mariée, mais segarda bien de lui apprendre quelle avait l’avait déjà choisie. Tout à sa joie,elle aurait été tentée de la lui décrire… Et la surprise devait rester entière…Elle sourit toute seule, toute joyeuse, en pensant qu’en ayant bavardé aussilonguement, le lendemain, elle pourrait laisser Jérôme s’exprimer. Ses parents et son frère vinrent la chercher. Ilsn’eurent qu’à traverser la route pour être accueillis par Rébecca, rayonnantequi se jeta dans les bras de Ludivine. Emma et Jules les reçurent, le sourireaux lèvres. Ils prirent l’apéritif en papotant ; mais ce fut Ludivine quiparla le plus, exubérante, pour raconter la visite à Remiremont, détailler lemodèle de la robe et leur recommander de ne pas en souffler mot à Jérôme s’ilslui écrivaient. Rébecca s’écria : « Je serai bien sûr tademoiselle d’honneur. Maman et toi, vous m’aiderez à la choisir. J’aimerais quela couleur fût d’un bleu très clair et je mettrai des fleurs dans mes cheveux.Qui sera le garçon d’honneur ?
- Je serai le garçon d’honneur maissi ma sœur le permet, je serai heureux d’inviter mon amie Aurore et ellesera ma demoiselle d’honneur. Toi tu auras la meilleure place, tu tiendras latraine de Ludivine et surveilleras que sa tenue soit toujours du plus beleffet ».
Rébecca applaudit toute joyeuse.Emma proposa de passer à table : »je vous ai préparé une choucroutecuisinée au champagne et garnie de la meilleure charcuterie. J’espère que vousl’aimerez et que je n’ai pas fait d’erreur en vous confectionnant ceplat »…
Tous les convives se régalèrent etfélicitèrent la maîtresse de maison. Elle apporta un flan au chocolat et Julesfut chargé de servir le café avec le petit verre de schnaps traditionnel.
- As-tu prévu quelque chose àmontrer à tes parents Ludivine pour la semaine à venir ?
- J’ai deux ou trois idées mais toutva dépendre du temps qu’il fera ».
Toute la nuit, une pluie fine etserrée tomba… Le lundi, matin c’était pareil. Alors Ludivine proposa à safamille, s’ils avaient un bon parapluie, d’aller jusqu’à la fabrique artisanalede bonbons où à partir de dix heures, il y avait une visite commentée de lafabrication. Tous les trois acceptèrent. L’entrée de la fabrique, accueillaitles visiteurs par une immense boutique qui offrait tous les produits fabriquéssur place ; on y trouvait bien sûr, toutes sortes de bonbons au détail ouprésentés dans des boites différentes, très jolies, du miel de montagne et desobjets artisanaux garnis de friandises : sabots, corbeilles, brouettes,petits ânes. Comme dix heures sonnaient, ils suivirent le guide avec d’autrespersonnes. Ludivine qui n’avait pas eu le temps ni l’opportunité de découvrirplus tôt cette fabrique, suivait avec intérêt le cheminement del’élaboration : le brassage du sucre chaud, l’introduction des parfums, lemoulage des bonbons et enfin la mise en boites. Elle se promit d’y amener sesélèves. Lilien, Sonia et Luc furent également très intéressés et achetèrent denombreux souvenirs.
A midi, Ludivine fut fidèle à sonrendez-vous téléphonique avec son fiancé, à qui elle laissa la parole :
- Tu n’as tien à me raconteraujourd’hui ? C’est moi qui fais les frais de la conversation. Tout sepasse bien avec tes parents ? Le temps n’est pas trop maussade ?
- Oui, tout va bien ; je t’aiécrit longuement hier et ainsi je peux écouter ce que tu as à meraconter ».
Il parla de son travail, d’unerecherche qui lui tenait à cœur, sans la dévoiler et lui dit combien le tempslui semblait long de la revoir et de laprendre dans ses bras…
D’entendre sa voix chaque lundi etvendredi lui apportait de la douceur et pendant ces laps de temps les kilomètress’effaçaient…
Il ne restait plus beaucoup decongés et les voyageurs devaient être rendus à Oran, au moins un jour avant larentrée des classes. Aussi, Ludivine leur proposa d’aller le lendemainaprès-midi au lac de Gerardmer situé à une vingtaine de kilomètres. Le matin,Luc et elle pourraient skier toute la matinée. Le lendemain, le temps s’étaitconsidérablement éclairci et la température plus douce.
De nombreux touristes se pressaientet prenaient comme eux de nombreuses photos. Par ce temps clair, le lac étaitd’un bleu marine, la couleur des sapins se reflétant dans l’eau. Ils firentpendant une bonne heure une promenade en pédalos autour du lac qui comptaitbien sept kilomètres de circonférence, avant de regagner le car qui les avaitamenés.
Comme tous les soirs, ils prirentl’habitude de bavarder longuement après le diner avant de se séparer. Luc et sasœur choisirent de se retrouver à neuf heures pour aller sur la piste. Le jeunehomme se régalait des descentes et se promettait à sa prochaine visite de fairele parcours La Bresse- Gerardmer par le biais des remonte-pentes. Il étaittombé follement amoureux des Vosges et encore, il n’avait pas pu voir les immenses forêts de sapins. Aussi, deux jours avant leur départ, Ludivinetint à leur montrer la vue magnifique du Grand Ballon d’Alsace situé à 1200mètres d’altitude. Pour cela, ils louèrent une voiture et entreprirent leslacets de la montagne à dix-huit heures. Madame Legendre n’était pas rassuréeen voyant les profonds ravins défilaient sur le parcours. Mais arrivés tout enhaut, au bout d’une demi-heure, elle fut émerveillée comme son mari, Luc etLudivine du panorama qui s’offrait à eux. L’appareil photo de Luc n’arrêtaitpas de crépiter. Ils allèrent se restaurer dans une des fermes-aubergesappelées chaumes. Ils dégustèrent avec délice une omelette au lard, des pommesde terre en robe des champs, appelées dans la région pommes de terre rondes,avec des saucisses fumées, une belle part de munster et une tarte auxmyrtilles ; le tout arrosé de bière d’Alsace. Avant de redescendre, ilsachetèrent des produits confectionnés à la ferme : confiture de myrtilleset mirabelles, munster, eau-de-vie de Prunelle, pain de campagne…
Ils terminèrent la soirée chezLudivine et Sonia regretta de n’avoir pas eu une minute pour organiser lasoirée du mariage avec les Benjamin. Ce serait un mariage simple et convivial,la famille des Legendre ne pouvant venir d’Oran, et c’est tant mieux se disaitSonia, car des impairs auraient étécommis et portés préjudice à leur fille. Et puis, Jérôme arrivait au débutd’août et le mariage avait été fixé au samedi dix-huit. Ludivine larassura : « vous partis, malgré la reprise de l’école, je vais avoirbeaucoup de temps devant moi. Je vais faire ma liste d’invités, elle sera vitefaite ; tante Emma fera la sienne et nous choisirons une salle enconséquence ».
Elle accompagna sa famille à la gareroutière, mais l’ambiance était loin d’égaler celle du jour de leur arrivée.Ludivine était sombre. Emma et Jules avaient fait leurs adieux depuis leurchalet pour les laisser dans l’intimité. La jeune fille n’arrêtait pas de leurdire de faire très attention à eux et de lui écrire souvent. Le car vint seranger et les passagers durent monter. Elle les retint le plus longtempspossible mais il fallut se quitter. Lorsque le car disparut à sa vue, Ludivinequi avait retenu ses larmes, éclata en sanglots. Elle sentit à sa gauche, uneprésence qui lui chuchota « Je suistoujours près de toi ! Sèche tes larmes et rappelle-toi les bons momentspassés ». La présence avait déjà disparu. Mon Ami, je vous aime pensa mentalement Ludivine. A sa droite,soudain une petite main prit la sienne et lui tendit un mouchoir. C’étaitRébecca qui venait refaire le chemin avec elle jusqu’au chalet…

Bonjour Sandra! J'ai reçu la réponse de Flammarion pour "La Révolte des vents en Olympie"
... Comme je m'y attendais, elle est négative!! J'attends à présent la réponse d'Albin Michel... Je ne me fais pas d'illusions, mais je conserve mon plaisir d'écrire.
Bonne journée.

C'est le plus important Reïna: conserver le plaisir d’écrire. tant que ce plaisir est en toi, tu écriras de belles choses.

pour toutes ses belles choses que tu nous écrit , par contre il existe bien des publications à compte d'auteurs mais là aussi il faut investir de l'argent pour peut être en recevoir en retour , mais voila rien n'est sur .garde ton plaisir d'écrire c'est le plus important , c'est ta seule "obligation" ....et puis un jour qui sait ....belle journée à toi .sandra.

Oui Sandra, il existe des publications à compte d'auteur, mais je n'ai pas l'argent; et si je l'avais comment ferais-je pour vendre mes livres et faire ma publicité alors que j'ai tant de difficulté à me déplacer. Merci de trouver bien ce que j'écris; je sais bien que ce n'est pas du grand art, mais cela me plaît et comme tu le dis c'est le principal...