Ô ma petite Omayra Sánchez,
Fleur angélique de Colombie,
Dans un cloaque, tu as laissé la vie,
Après soixante heures de calvaire et d'agonie,
En t'enlisant dans ton piège de glaise.
Tu as cependant gardé le sourire et la foi,
Dans ton martyre, tu chantonnais avec joie,
Tu priais tes secouristes de prendre du repos,
Tandis que tu portais notre croix sur le dos.
Pendant que tu expiais dans la boue de nos péchés,
A la cendre de notre pénitence mêlée,
Tu souffrais en silence dans cette eau soufrée,
Malgré l'innocence de tes treize ans et ta pureté.
Ton courage dans l'adversité et ta gaieté
Ont bouleversé les cœurs du monde entier,
Et inondé les yeux de larmes et de pitié,
Saisis de compassion par ton visage crucifié,
Tes yeux rougis et tes mains desquamées.
Puis tu as soudain rendu l'âme, par le combat épuisée,
Auprès des anges du Ciel, tu t'es envolée.
Ta tombe est devenue un lieu de pèlerinage,
Où l'on vient dévotement t'invoquer à tout âge,
Dans l'espérance que, par ton intercession,
Soient exaucées nos prières et nos supplications.
Du haut des Cieux, tu fais des miracles, j'en suis convaincu,
Alors intercède pour nous auprès du Sacré-Cœur de Jésus,
Et rends-nous dignes de la Miséricorde du Seigneur,
Par le Cœur Immaculé de Notre-Dame des sept douleurs,
Omayra, aura d'amour, Ô Maria, demeure des cœurs.
Amen.
un hommage a cette jeune fille morte sous les caméras du monde entier .(auteur du poème (parousie)