bonsoir Kailash!
je vais t'envoyer une petite histoire de la ville ou je suis né elle s'appele haja lalla Maghnia ex Marnia.Tlemcen c'est notre departement lointaine de 50km de chez nous et le maroc, je crois, de 26km.
la voici en 1ere partie ecrite par Meliani
si tu veux connaitre tlemcen ville d'art et d'histoire et marnia tu n'as qu'a taper sur le moteur de recherche google
une bise tres fraternelle a toi et a tous le monde !a demain si dieu le veut ....
Bonjour à tous,
Lalla Maghnia, la femme courage
« La zaouïa, dans toutes les terres de l’Islam, avait noté un auteur, au début du XXe siècle, est le lieu de refuge, l’asile sacré où le pauvre comme le riche trouve sa route la nourriture et le repos, paye qui peut ! La communauté vit des dons et des aumônes du passant et des biens de l’orphelin mineur dont elle se fait la tutrice lorsque la justice l’ordonne ».
Bien évidemment, elle ne peut offrir qu’une hospitalité restreinte, « et forcément limitée pour éviter l’encombrement, mais elle est inépuisable ». Entre Oran et le Maroc, au pied des oliviers des Monts de Tlemcen, l’endroit où se dressait la zaouïa dont lalla Maghnia était l’âme et le cœur…En vérité, la zaouïa de lalla Maghnia, mieux qu’une forteresse, gardait les deux pays voisins entre lesquelles « elle mettait, par sa bénédiction, une borne de prière et de protection ».
Le père de l’alla Maghnia fut un savant soufi, un homme de Dieu apprécié et honoré par la population qui le respectait hautement. Durant son sacerdoce il avait acquis la réputation d’être un moqadem d’une grande noblesse de caractère, qui aimait la vérité ; fidèle à sa foi, ainsi qu’aux sentiments de générosité et de grandeur qui l’animait, il dirigeait la zaouïa qui portera plus tard le nom de sa fille. Lorsqu’il mourut, vers 1760 aux dires de quelques Khouanes, il laissa une fille unique Maghnia à laquelle il s’était consacré corps et âme, il l’avait élevée dans le respect des traditions nationales et, tout en l’initiant à la mystique soufi, il lui donna une éducation conforme à ses principes philosophiques. Assurément, lalla Maghnia comblée des biens célestes de plus elle ne manqua jamais de rien des l’âge le plus tendre une extraordinaire aptitude pour les études et les sciences.
L’esprit divin était en elle, écrivit à son propos un autre auteur, elle eut bientôt approfondi toutes les connaissances humaines. Elle acquit, en peu de temps, une réputation telle que tous les savants du pays virent en elle une femme de science et de savoir élevés. Belle, elle l’était au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer, incontestablement, la beauté de lalla Maghnia égalait se science, mais la bonté de son cœur était plus grande encore !. Habillé en fellah, il lui arrivait souvent d’errer parmi les humbles pour mieux connaître leur misère ; sa légende raconte que parfois elle s’arrêtait, apitoyée sur quelques tombes pour consoler les jeunes orphelins… Ne dit-on pas aussi que lalla Maghnia, adolescente, assise droite sur le banc de la Djemââ défendait l’innocent, et Sur la place de la mahakma Là où se rendait la justice Ne confondait-elle pas le coupable devant la population assemblée Car Dieu, dans sa magnifique Mansuétude, lui aurait donné le pouvoir de ceux qui portent la vérité du Coran comme un flambeau dans la vie. N’était-elle pas toute désignée pour succéder à son père à la tête de la confrérie ? Tout naturellement, les gens s’attendaient à la voir devenir le guide spirituel qui allait remplacer le défunt moqadem ! de l’avis de celles et de ceux qui la connaissent, on s’accordait à penser que cette femme qui possédait une vaste culture et qui, de su croit était versée dans toutes les sciences, religieuses et profanes, allait être choisie pour diriger la zaouïa ainsi que la medersa laissées par son père, cependant , malgré la responsabilité prestigieuse qu’on s’apprêtait à lui confier, cette humble demoiselle au savoir inépuisable demeurait pleine d’humilité et restait toujours aimable et bonne envers lez plus démunis ou les éprouvés par le sort ! Malheureusement, quelques jours après la mort de vieux chef de la zaouïa, ce fut un proche parent qu’on choisit pour assumer la direction de la confrérie ! Sitôt répandue, la nouvelle laissa sans voix la plupart, des membres de la communauté ! L’homme qu’on avait désigné était indibutablement connu pour avoir, sa vie durant, aimé de luxe et une existence facile ; certes, il était riche et possédait même des serviteurs, néanmoins il n’avait point de culture et ne bénéficiait d’aucune considération de la part des gens du pays. A l’évidence, hommes et femmes savaient que les décisions arrêtées par les chefs influents de la zaouïa ne pouvaient, en définitive, s’offrir d’aucune contestation !
Pendant ce temps lalla Maghnia consacrait ses journées et ses veillées à l’étude du Coran, des sahihiènesz, aux ouvrages de fiqh, de savoir et de science, tout en continuant une vie de sainte au milieu des personnes de sa communautés… Sa réputation de femme versée dans toutes les connaissances, comme du reste, son éclatante beauté avait fini de franchir les limites du pays…Mais hélas ! Le destin, impitoyable, lui préparait de ces sortes d’épreuves qu’il ne réserve qu’aux grandes âmes ! Or voilà que le sultan de Fès, ébloui par l’écho de la jeunesse et de la noblesse de lalla Maghnia, décida un jour d’envoyer des émissaires au chef de la zaouïa, pour demander officiellement la main de cette femme extraordinaire qu’il désirait pour épouse ! Notre héroïne repoussa tout net les prétentions du roi. Ce dernier, considérant ce refus comme une offense personnelle, fit lever une armée de cavaliers redoutables à seule fin de se venger. Il donna l’ordre de ravager le pays tout autour de la zaouïa et d’éliminer les membres de la confrérie ! Les soldats du sultan éconduit, furent cruels : ils semèrent la terreur partout sur les terres de la communauté, brûlant et saccageant les récoltes et les arbres, mettant hors d’usage les puits, les sources et les seguias, détruisant les maisons, massacrant bêtes et paysans sans défense ! Réunissant autour d’elle les femmes courageuses et déterminées de sa tribu, lalla Maghnia organisa la résistance ; se conduisant comme des guerrières hardies et résolues, elles apportèrent aide et soutien aux combattants ; dès lors tous ensemble, ils finirent par repousser la horde sauvage qui croyait avoir raison des gens du pays… La soldatesque s’en alla, laissant derrière elle des champs désolés, des sols nus et des habitants malheureux…
De là vient que légende de lalla Maghnia allait grandir, puis s’enfler pour finir par s’étendre et couvrir tout le pays. Ne dit-on pas qu’à dater de ce jour notre sainte femme se révéla au monde ? Inlassablement, par ses dévotions et ses prières elle parvint à chasser le désespoir des cœurs les plus tristes ; calme, au milieu de l’affolement de ses concitoyens –apeurés de savoir les silos vides, les puits asséchés après la razzia des pillards sur les terres de la zaouïa-, la pieuse femme ramena le courage aux uns, rappela les vertus de la foi et de la patience aux autres ! Un certain ramadhan, une caravane, venant d’un sanctuaire voisin pour se diriger vers Oran, s’arrêta devant la zaouïa dévastée et appauvrie. On demanda des nourritures pour les cheveux. Sans hésiter, lalla Maghnia offrit aux voyageurs harassés l’unique sac de grains qui lui restait. Les cheveux mangèrent tant et plus jusqu’à ce qu’ils fussent rassasie, mais le sac de grains resta plein ! Les hommes à leur tour, se servirent et pourtant les grains, inépuisables semble-t-il, se renouvelèrent. Bientôt, la caravane bénie reprit sa route, hommes et bêtes repus, et le sac de grains, toujours inexplicablement rempli, continua encore et encore à nourrir les habitants et les troupeaux du pays ; tous, dit-on, jusqu’aux oiseaux du bon Dieu, trouvèrent manifestement leur compte dans cette manne providentielle ! Ce fut, assure-t-on, le premier miracle de lalla Maghnia. Ensuite les femmes et les hommes du pays se remirent au travail ; les sources récurées, les seguias confortées, les puits déblayés et nettoyés, on releva les murs et les maisons dévastées et on veilla à ce que les terres, les champs et les vergers aient fini de retrouver leur splendeur de naguère… Et pour autant que l’on puisse dire, tous ceux de la communauté…Fratrie ou congrégation, grands et petits furent persuadés que la bénédiction de lalla Maghnia était partout, dans l’aube naissante, dans le nuage qui passe, dans le rire des enfants ainsi que dans le labour des jours et des saisons ! Dorénavant, ensemble, unis dans une même communion, ils joignirent leurs prières à celles de leur sainte qui sollicitait la protection de Dieu pour les femmes et les hommes du pays.
LIRE LA SUITE, ELLE EST TRES BELLE CETTE HISTOIRE
http://forum.psychologies.com/psychologiescom/Spiritualite-s/maghnia-femme-courage-sujet_1324_1.htm