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 Faisons travailler notre imagination...

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3 participants
AuteurMessage
Vincent

Vincent


Nombre de messages : 636
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Localisation : France, Normandie, Caen/Vire/ Saint Lô
Date d'inscription : 07/01/2008

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MessageSujet: Faisons travailler notre imagination...   Faisons travailler notre imagination... Icon_minitimeMar 15 Jan - 23:28

Voici un texte, romancé, non un poème, d'un style assez particulier mais qui me semble intéressant. Je ne mets délibérément qu'un fragment, pour voir comment nous réagissons en dehors du contexte dans lequel évolue ce personnage. En fait, le petit jeu que je propose est e suivant (essayons de tous jouer le jeu!) : tout d'abord tenté de trouver ce qui a pu conduire le personnage à en arriver là, et ensuite, essayer en quelques lignes d'imaginer la fin...Passer une petite semaine, je vous mettrai la suite du texte, et l'on verra si quelqu'un fut aussi inspiré que l'auteur même.

Ah oui! aussi : si quelqu'un pouvait deviner l'auteur, c'est une nouveau défit en plus chers amis Wink

Bien à vous et bonne lecture.





Il restait assit, impassible, immobile, un peu comme si toute faculté à concevoir et à percevoir s’était estompée. Et pourtant, face à la lueur de la chandelle qui renvoyait hystériquement son ombre aux murs, tous ces derniers moments vécus défilaient en lui, comme de par le mécanisme inéluctable d’une réflexion sans fin qui s’impose à nous. Le plus terrible pour lui était cette sensation d’angoisse intense, qui lui renvoyait comme un goût de sang sur la langue tout en accentuant les palpitations de son cœur. Une longue décharge électrique lui venait de l’estomac, et tout en essuyant le ruissellement de son front, lui revenait en boucle la question fatale : « Pourquoi … ». Car en cette soirée, le plus terrible pour lui était de prendre conscience que quoi qu’il fasse, quoi qu’il décide, il ne serait que le fruit d’un déterminisme fatidique qui le pousserait à l’infini vers ce pourquoi il était fait. Il ressentait la main puissante d’un fatum s’abattre sur lui, lui donnant comme une impression de lourdeur supplémentaire sur ses épaules déjà marquées de l’usure du temps. Toutes ces images défilaient devant ses yeux, sans trop bien savoir à quoi elles correspondaient. Les couleurs, les sons et les sensations se mêlaient à son angoisse, tourbillonnaient dans un bouillonnement incompréhensible qui finissait par se perdre dans le chaos de son esprit…pour lui faire ainsi percevoir combien sa faiblesse et son impuissance étaient conséquentes. Car il est vrai, c’est bien indépendamment de sa volonté, qui elle était bien présente, qu’il s’apercevait en ce moment que tout ce en quoi il avait cru, tout ce pourquoi il s’était battu, n’était que songes, tromperies et fausses opinions. Un rêve était né en lui, accordant par suite logique un but à sa vie, transcendant toutes les frontières de ce qu’il croyait pouvoir exister. Mais la grandeur de ce rêve n’eut d’égal que son échec monumental. Si cette chandelle demeurait en cet instant tout ce qu’il pouvait fixer, sa vie, elle, était désormais vide de sens, dépourvue de tout point stable auquel se raccrocher en cas de crise. La solitude, ou plutôt la prise de conscience progressive qu’il en avait, le pénétrait de plus en plus, un peu comme un poison, dont il espérait, par son immobilité, en freiner l’extension. Non pas qu’il fallait le considérer comme un exilé, il se voyait plutôt comme un naufragé perdu sur des terres hostiles et inconnues, un peu comme se présente le monde aux yeux d’un nouveau né. Mais son aventure à lui semblait définitivement close en cette soirée. Le long chemin qu’il avait parcouru avec difficulté ne l’avait conduit qu’à une impasse, l’obligeant à reprendre un nouveau départ, mais dont le point d’origine semblait pourtant inexistant. Toutes ces réflexions lui paraissaient dépourvues d’un sens quelconque, et pourtant, elles emplissaient son esprit dans un magma d’incompréhension qui se traduisait par son regard convulsif et hystérique, bien que paradoxalement, il restait immobile et privé de toute humanité. La seule chose qui pouvait trahir sa détresse était ce voile épais qui vint couvrir ses paupières sans qu’il s’en aperçu. Sa vue devint trouble, l’obligeant à diffuser la lueur de la chandelle dans une sorte de rayonnement indécis qui ne faisait qu’en ajouter à une certaine distorsion de sa compréhension. Les larmes s’accumulaient, s’accrochaient en grosses gouttes à chacun de ses cils, dont le poids croissant forcèrent subitement ses yeux à fléchir. Le liquide perla sur ses joues, épousant indiciblement le creux de ses rides, pour finir par tomber à hauteur du menton, sur sa main flasque posée sur le dossier de son fauteuil. Ces larmes qui, quelques temps auparavant lui auraient permis d’exprimer la folie de ses rêves, de ses amours, de l’idée qu’il se faisait de la liberté, ne lui paraissaient aujourd’hui n’être que la marque d’un passé révolu, mais dont le réflexe encore présent lui serrait le cœur et remontait en bloc à sa gorge, lui permettant difficilement d’avaler l’amer liquide que produisait sa bouche. Il n’était qu’un homme déjà trop habitué à la souffrance, et dont le bonheur lointain ne le faisait devenir que souffrance lui-même. Loin de tout et loin du monde, il s’efforçait désespérément, au sein de ses souvenirs, de chasser sa mélancolie. Mais comme un retour attendu, il n’eut pour seule réponse que ces quelques vers qui lui revinrent mélancoliquement : « Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas… ». Il ne trouva d’autre réconforts qu’en cette transcription poétique du drame intérieur qui l’habitait. Pensait-il seulement qu’il serait capable d’optimiser ce qui le hantait ? Non, certes non. Au fond, tout était dit, tout était fait, mais rien encore n’était consommé…Il lui fallait encore achever ce que le temps avait commencé à détruire, il lui fallait inexorablement assumer le poids de toute une vie de fautes, car il le savait bien : tout ce qui a commencé doit obligatoirement finir un jour, et de ce qu’il pensait être une victoire, il ne retiendrait désormais plus, inenviablement, que l’immense poids de sa souillure trop présente. Les larmes perlaient encore et ne semblaient plus devoir s’arrêter. L’une d’entre elle épousa le revers de sa pommette et plongea vers le sol. Elle s’écrasa sur le plancher dans un clapotis sourd, dont le son résonna et sembla emplir toute la pièce. Telle une goutte sur la palette du peintre, elle se dilua lentement en de fins petits filets entrelacés, dans cette flaque rouge, qui, à chaque minute, s’étalait de plus en plus. De longues vagues visqueuses glissaient de son poignet sur sa jambe, puis de sa jambe au sol, à chacune des pulsations de son cœur, qui se faisaient indiciblement plus lentes à mesure que le temps passait, jusqu’à perdre dans les extrêmes limites de ses effluves la plus infime des sources de vie. Sa vie s’échappait ainsi de son corps, tout comme ses rêves s’en étaient enfuis. A mesure qu’il s’échappait, il devinait déjà les glaieulles fleurir à ses pieds, seul réconfort de ses derniers trépas. Comme l’immense râle d’une marrée, l’océan de son cœur, aussi vide soit-il de sa substance, le berça subitement. Tout son être, de ses doigts à ses bras, de ses pieds à son ventre, de ses poumons à sa tête, semblaient bercés par la même langueur monotone qui se conjuguaient dans une osmose parfaite avec son ressenti et son vide du moment. La mort approchait à mesure que la vue qu’il avait de la chandelle à travers ses larmes et ses paupières semis abattues diminuait. Il le savait, et ce bercement était pour lui le meilleur des réconforts que ne lui ait encore jamais offert son corps : juste à cet instant, durant cette fraction de seconde qui était pour lui infiniment plus intense que sa vie entière, il lui était donné de franchir si sereinement cet ultime étape, cette ultime secret des Hommes qui bientôt, devait le libérer de tant de maux. Il se surprit ainsi, lors de ce qui semble être l’ultime grâce des extrêmes retranchements de ce qui lui restait de vie, un peu comme si le temps ralentissait pour lui sa course, à s’apercevoir que dégagée de son corps, son âme lui répondait par de profond élans de lucidités rendant à sa perception intérieure, le monde, sa vie et ce qui la compose comme transparente de simplicité et de compréhension, le plongeant dans un extase qui lui faisait oublier les mutilations qu’il s’était infligé. Oui, libéré d’un corps qui avait tant souffert et subit les aléas d’une vie déchirante, il comprenait désormais, puisque tout lui semblait, en cette courte seconde comparable à l’éternité elle-même, clair face à ce mystère, face à ce « pourquoi ? » Oui, il savait qu’il savait, et il n’en était que plus conscient que, plus jamais, il ne serait plus lumineux et épanouis qu’en ce moment de douleurs délicieuses qui marque la fin de la vie. Oui, plus jamais il ne serait aussi beau de clairvoyance qu’en cet instant d’arrachement. Oui, il savait qu’au fond, bien des personnes allaient l’envier d’ici peu, simplement parce qu’il avait enfin compris, et qu’il comprenait tout en acceptant, simplement parce qu’il….savait.
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la sorciere blanche
animatrice
la sorciere blanche


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MessageSujet: Re: Faisons travailler notre imagination...   Faisons travailler notre imagination... Icon_minitimeMer 16 Jan - 13:28

hum ....est-ce une partie du decret de l'exode de gandi ????
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Vincent

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Nombre de messages : 636
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Localisation : France, Normandie, Caen/Vire/ Saint Lô
Date d'inscription : 07/01/2008

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MessageSujet: re   Faisons travailler notre imagination... Icon_minitimeMer 16 Jan - 13:39

Ah non, rien à voir. Wink
L'auteur pour le moment reste inconnu, mais c'est un contemporain...Allez prêtez vous au jeu vous verrez cela sera très fructifiant. Allez voir à ce titre le message Tome 2 qe j'ai laissé, vous aurez plus d'informations.
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voiedoree

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Localisation : St Pierre
Date d'inscription : 12/01/2008

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MessageSujet: Re: Faisons travailler notre imagination...   Faisons travailler notre imagination... Icon_minitimeMer 16 Jan - 13:43

J'ai lu ce texte deux fois, il me semble qu'il relate la fin d'un homme normal qui à l'examen de sa vie s'aperçoit qu'il est passé à)coté de l'essentiel, qui se demande la raison de son existence sur cette terre et qui perçoit la justesse de sa présence au moment de son dernier souffle, c'est à dire son utilité et sa présence indispensable à l'évolution de l'humanité.
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http://voiedoree.oldiblog.com
Vincent

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MessageSujet: re   Faisons travailler notre imagination... Icon_minitimeMer 16 Jan - 13:46

Je crois que tu t'approches du but voie dorrée! A vraie dire, oui c'est le sens de ce texte, mais en quelques ligne qui peut dire ce qui l'a conduit ici et comment cela peut finir? Voie dorrée a donné ici une grande piste de recherche, merci à toi.
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MessageSujet: Re: Faisons travailler notre imagination...   Faisons travailler notre imagination... Icon_minitime

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