Une courte histoire racontée de 4 façons différentes...

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HUMORISTIQUE:

Vraiment ce matin-là en me levant, mon cerveau ne semblait pas à sa place.
C'est que ma nuit avait été délirante, c'est le moins qu'on puisse dire; je
fus malmenée, triturée par des rêves bizarres sortis d'une imagination
torturée.
Et si je prenais un bon café dans mon bistrot attitré où tout le monde se
connaît, pour me remettre les neurones à leur place? Encore faudra-t-il qu'il
soit ouvert! Mais ne serais-je pas en retard? Bah, le temps n'existe que pour
ceux qui ont une montre. La mienne est arrêtée... Ah, l'argent! M'en
reste-t-il? Quelques pièces... Cela suffira... OK. Je me suis suffisamment
creuser les méninges avec des questions sans importance.. Je décidai de prendre
la vie à bras le corps. Je poussai les volets. Il tombait des cordes. C'est
juste ce qu'il me fallait pour me rafraîchir les idées...

ONIRIQUE:

Quelle nuit épouvantable! Je savais que je rêvais et n'arrivais pas à me
réveiller. Mon cerveau était en ébullition. J'étais agitée par le même rêve à
répétition, un rêve incompréhensible, plutôt un cauchemar qui ne voulait pas
finir. Je ne sais pas ce que j'aurais donné pour me trouver dans mon bistrot
préféré à siroter un bon café. Je me farçai à changer le sens de mon
cuachemar pour avaler ce fameux café. Mais là, encore, je n'eus pas gain de
cause car je me rendis compte que le bistrot était encore fermé et que mes
poches ne contenaient aucun argent. C'est sûr, je ne pourrai retrouver des
idées claires! Bon, je décidai de laisser aller les choses et de cesser de me
poser des questions qui n'avaient aucune réponse. Stupeur! Décidée à donner
libre cours aux évènements, la scène changea brusquement. Une pluie
torrentielle s'abattait sur moi et je mee réveillai, heureuse de me
trouver dans mon lit. Je me levai et ouvris les volets...

ARGOT:

Je n'avais pas dû assez en écraser car je me levai la calebasse en
bouillie.Un bon caoua dans mon troquet favori, rien de tel pour me remettre
le ciboulot en place. Pour peu qu'il soit fermage!
Aurai-je suffisamment de plombes? Combien de fric me restait-il dans la
vague? OK. Assez gamberger! J'en ai rien à battre. Ma tocante est
bousillée...
Mon palpitant me disait de prendre la vie avec le sourire. Je poussai les
volets. La lance jaillit dans la piaule...

POLAR:

Je me levai en sursaut, la théière encore pleine de questions que les condés
m'avaient posées la veille. D'abord, il avait fallu présenter les fafs. Puis
ils voulaient absolument que je me déboutonne. Mais de quoi grands dieux? A
tout berzingue, c'était le même refrain... Ils me laissèrent enfin partir,
erreur sur la personne. Mais toute la nuit, cette même scène revenait dans
mon sommeil. Il me fallait fissa aller au bar du coin prendre un café pour
calmer mon palpitant. Mais aurais-je le temps? Et le troquet sera-t-il ouver?
Je réalisai que la pandore avait gardé mon portefeuille et je n'avais plus
une tune. Il faudra que je repasse au commissariat et j'en profiterai pour
acheter le canard. Peut-être aurais-je l'explication de mon interrogatoire.
Bah! Ce sera une petite aventure à raconter à mes petits-enfants...
Je décidai d'ouvrir les volets. La pluie tombait à flots. Le pépin
s'imposait...
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