Une expérience pour tester la générositéPrenons deux singes capucins et plaçons-les dans une pièce coupée en deux par une cloison transparente. Chaque singe occupe un compartiment ; ils peuvent se voir, s’échanger des sourires ou des clins d’œil, ou même débattre du premier prime de la Star Ac’ saison 8. En revanche, ils ne peuvent pas se toucher ni échanger des objets.
Avec ce simple dispositif, Franz de Waal et ses collègues ont testé plusieurs situations pour essayer de comprendre ce qui se passe dans la tête d’un capucin à qui on propose d’être bon camarade ou pur égoïste. Et à votre avis, que préfèrent-ils ? (Voir la vidéo ci-contre)
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pour voir la vidéo et le texteTirons de cette étude deux pistes de réflexion (parmi d’autres, car on pourrait méditer dessus pendant des heures). D’abord, un singe est naturellement généreux, sauf s’il a le sentiment de se faire avoir. Vous pouvez ressortir l’argument à votre patron qui vous demande de bosser une heure de plus sans augmentation de salaire…
Ensuite, les singes donnent de préférence à ceux qu’ils connaissent bien. C’est là que notre statut d’humain doit agir : nous devons dépasser cet instinct de préférence et nous montrer généreux même envers les inconnus que nous croisons par dizaines tous les jours. Car nous ressemblons à des singes,
oui, mais ce n’est pas une raison pour les singer bêtement.