L'oasis du partage
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


forum sur la spiritualité et les divers courants de pensée traditionnels et modernes
 
AccueilPortailGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Sujets similaires
    lecteur musical
    Le Deal du moment :
    Fnac : 2 Funko Pop achetées : le 3ème ...
    Voir le deal

     

     GAÏA

    Aller en bas 
    AuteurMessage
    Reïna

    Reïna


    Nombre de messages : 2731
    Age : 87
    Localisation : Toulon
    Date d'inscription : 04/01/2010

    GAÏA Empty
    MessageSujet: GAÏA   GAÏA Icon_minitimeDim 12 Juin - 12:40

    GAÏA Clip_image001








    Songeuse ? Le regard
    fixant un point indéterminé, je ne peux dire si elle est triste, pensive,
    impassible ou énigmatique. Ses yeux verts en amandes, très expressifs laissent
    deviner une âme lumineuse. Plus je regarde le portrait et plus j’ai
    l’impression que ses yeux me parlent. Pendant plusieurs minutes, les miens ne
    peuvent quitter ce tableau dont la jeune femme aux traits délicats est d’une
    beauté froide, mais qui captive. Ses lèvres fines sont fermées et ne laissent
    passer aucun sourire. Sa chevelure épaisse, relevée, forme une auréole. Oui,
    pour moi, c’est ce que je vois au-dessus des sa tête, une auréole ! Qui la
    protège ? Qui lui donne un air divin ?



    Isidora ? Car il
    s’agit bien d’elle, ne fait-elle pas partie du règne des Antonins ? Mais
    ses yeux emplis de paroles muettes me chuchotent mentalement :
    « Voyons, c’était une courtisane, la plus belle qui existât sous la dynastie
    des Empereurs des Antonins. Elle était très recherchée, courtisée, adulée et a
    vécu longtemps, protégée, aimée par l’un des Cinq premiers Empereurs, surnommés
    les Cinq bons Empereurs ».



    Je me sens transportée par
    mon imagination fertile au siècle au cours duquel ces Cinq Empereurs ont
    gouverné. Ce fut un siècle faste, appelé siècle des Antonins ou siècle d’Or.



    J’imagine Isidora drapée
    dans des robes d’apparat cousues avec des fils d’or et brodées de pierreries.
    Les bijoux qu’elle porte brillent de mille éclats et rehaussent sa beauté. Son
    Empereur et Maître est fier de l’avoir à son bras et elle est de toutes les
    fêtes, de tous les galas. Mais il garde sur elle un œil jaloux, soupçonneux,
    prêt à demander raison à celui qui serait assez fou pour lever les yeux sur sa
    belle. Il l’aimait, la respectait, mais c’était sa « chose ». Elle
    lui appartenait. Plusieurs esclaves étaient à son service et la servaient avec
    dévotion… Isidora s’ennuyait de cette vie monotone et aurait bien voulu
    s’enfuir ! Mais où aurait-elle pu aller ? Elle aurait été à la merci
    de quelque filou qui aurait exploité ses charmes… Alors, elle supportait
    tristement son mal en patience. En vérité, Isidora vivait dans une prison
    dorée.



    Vraiment ce portrait
    m’hypnotise ! Son attention paraît n’être que pour moi. Nous ne sommes
    plus qu’elle et moi dans cette pièce. Qu’à voulu exprimer le peintre ?
    A-t-elle été heureuse ? Pourquoi ce visage de marbre ? Cache-t-elle
    un mystère, un secret ? Ah, si elle pouvait parler !



    Je suis sûre qu’elle en
    aurait des confidences à me faire… Peut-être un enfant bâtard qu’on lui a
    enlevé à la naissance… Qu’est-il devenu se demande-t-elle. A-t-il reçu une
    bonne éducation, une instruction qui lui permit de se faire une place digne et
    respectable au sein de la haute société ? Ou bien a-t-il été confié à une
    famille pauvre qui recevait chaque mois une substantielle somme d’argent pour
    l’élever ; somme qu’elle gardait pour ses propres enfants…Souvent, elle
    avait essayé de se renseigner sur ce bébé qu’on lui avait volé, oui, volé,
    arraché à son amour, à son besoin de le prendre contre elle, de sentir son
    odeur, de lui chanter des berceuses… Mais un mur de silence s’était levé autour
    d’elle et il n’y avait que son Maître et la personne qui avait reçu l’ordre
    d’emmener le nouveau-né qui savaient dans quelle contrée lointaine il vivait à
    présent… Et vivait-il ? Comment aurait-elle pu en être sûre ! Elle le
    souhait ardemment et chaque soir, avant de s’endormir, une prière montait de
    ses lèvres pour demander aux Dieux, protection et bénédiction pour cet enfant
    qu’elle ne connaîtrait jamais !



    Combien j’aurais aimé
    connaître sa vie de courtisane, ses désirs, ses peines, ses illusions
    perdues, ses espoirs…



    Enfermée dans ce tableau,
    pense-t-elle à des souvenirs enfouis ? Rêve-t-elle d’un avenir qui lui
    rendrait et sa liberté et son estime ? Et puis, certainement, elle n’a pas
    oublié ce bébé dont elle n’a jamais su le sexe et qui ne quitte pas ses
    pensées.



    Je laisse encore mon
    imagination vagabonder. Décidément, parmi tous ces portraits qui m’entourent,
    il est le seul qui me donne cette sensation de déjà vu. Il m’intrigue, me
    procure une émotion intense. Peut-être ai-je vécu à cette époque, au siècle des
    Antonins, rencontré Isidora… Alors ai-je connu les rites et coutumes de ce
    siècle d’Or et ce visage qui me fixe me fait revivre une de mes vies
    passées ! Isidora a-t-elle été ma sœur, ma mère, mon époux ou encore mon
    frère, mon père, ou bien un ami très cher ? Comment un tableau peut-il me
    faire poser tant de questions ? Je n’ai rien lu de cette époque ou si peu,
    et voilà que j’éprouve pour cette jeune femme une amitié incompréhensible, une
    douceur et une complicité…



    Je la fixe à nouveau et je
    suis de plus en plus persuadée qu’elle a beaucoup souffert, une souffrance que
    le peintre a voulu faire ressortir. C’est du moins mon impression, c’est ce que
    je ressens. Et je me dis qu’il a réussi à faire parler ce portrait… Oui,
    Isidora, me parle. Mes idées prennent une autre tournure.



    Rendue immortelle par
    l’artiste, désire-t-elle me faire passer un message ? Imagine-t-elle tout
    ce qui pourrait changer sur notre bonne vieille mère la Terre ? Et
    pourtant, elle tourne ! Oui, mais tourne-t-elle de la même façon pour
    tous ? Savons-nous prendre le temps de regarder autour de nous,
    d’apprécier ce que la Nature nous offre : sentir avec bonheur le parfum
    d’une fleur ou d’une épice ; Se laisser caresser par une brise
    légère ; recevoir une pluie bienfaisante ; écouter le murmure d’un
    ruisseau ; entendre le chant des oiseaux ou chuchoter les feuilles sur les
    branches d’un arbre ; sourire à un passant ; déposer un baiser sur le
    front d’un enfant et lui raconter la vie ; prendre la main d’un malade et
    rester sans rien dire, juste qu’il sache qu’il n’est pas seul ; admirer le
    travail incessant des fourmis laborieuses, un coucher de soleil, des nuages
    ouatés, éparpillés ça et là dans un ciel bleu ; écouter un air de musique
    qui nous apaise…



    Que de mots muets, les
    yeux d’Isidora me racontent… Elle voudrait me dire de remercier chaque petit
    bonheur qui s’offre à nous, de pardonner à ceux qui nous ont blessés, de ne se
    rappeler que des instants heureux du passé et surtout, surtout, de vivre le
    moment présent, le Ici et Maintenant. Nous sommes tous des étincelles de la
    lumière divine et nous venons de la même Source…Oui, Isidora aimerait de toutes
    ses forces que la Terre tourne encore et encore… Pour ce faire, il faudrait que
    chacun de nous essaie de se connaître d’abord lui-même pour apprendre à s’aimer.
    Si nous ne nous aimons pas, comment savoir aller vers son prochain, le
    découvrir, oublier la couleur de sa peau, sa religion et ses rites, l’apprécier
    avec ses défauts et ses qualités, le respecter et… enfin l’aimer !



    Cette jeune femme
    silencieuse m’interpelle fortement et une étrange télépathie s’instaure entre
    nous. Sûrement parce que nous avons le même idéal, une envie utopique de
    changer le monde. Elle me parle de Gaïa, de sa force, son énergie, sa puissance
    et en même temps, de sa colère envers les humains… Gaïa, déesse de la terre ne
    comprend pas comment nous avons laissé la terre péricliter : Gaïa sait sa
    vulnérabilité, la menace qui pèse sur elle ; donc sur nous. Isidora me
    rappelle que pourtant, elle tourne ! Elle tourne malgré le réchauffement
    de la planète, de la pollution, de la détérioration rapide de nos écosystèmes,
    de la haine que les humains déversent sur leurs pays voisins engendrant guerres
    et racisme… Oui, elle tourne encore. Mais jusqu’à quand ? A nous de faire
    en sorte qu’elle ne cesse jamais de tourner ! Alors, je crois que les yeux
    d’Isidora, déjà lumineux, brilleront encore plus et éclaireront d’une lumière
    très particulière sa physionomie froide en apparence. Son visage prendra vie,
    un sourire radieux transformera ses traits et son âme rayonnante se
    reconnaîtra, c’est sûr, telle que je la devine depuis que ma vue s’est posée
    sur ce tableau.



    Gaïa, la Mère de tout ce
    qui est terrestre, est une compagne et une amie fidèle. Elle a encore pleine de
    ressource et d’ingéniosité et elle arrivera à ouvrir nos cœurs et nos âmes pour
    nous amener à réaliser qu’une nouvelle ère se prépare. La Terre en a assez de
    cette disharmonie et cette souffrance qu’on lui inflige. Gaïa est là pour nous
    montrer le chemin que nous devons suivre ; elle a préparé la voie qui nous
    mènera à sauver notre planète… A nous de savoir la suivre. Gaïa est apte à
    réveiller nos consciences et préparer pour la génération montante une terre
    nouvelle où i fera bon vivre dans la paix, la joie et l’amour…



    Je sais qu’Isidora a voulu
    me transmettre ce message. Par delà les siècles, elle m’a choisie, moi, sœur de
    cœur, pour distribuer à travers l’Univers, des milliers d’étoiles lumineuses
    pour apporter aux humains, sagesse, espoir et détermination. Ce sera grâce à
    notre volonté, énergie et courage que nous sauverons notre Mère le Terre… Car
    elle doit poursuivre le déroulement de la vie, retrouver un équilibre perdu… A
    nous de savoir choisir sagement comment la restructurer et la restaurer…



    Jamais je n’aurais cru
    qu’un seul tableau représentant un portrait du siècle des Antonins eût pu
    m’éclairer sur ce que nous vivons présentement et ce que nous espérons vivre
    dans les années à venir. Grâce à lui, des pensées créatrices ont germé dans mon
    esprit :



    Un voile s’est levé. Un
    voile qui était complètement opaque et qui m’empêchait de voir. Oh ! Pas
    avec les yeux, mais avec le cœur et l’âme. Ce voile s’est déchiré pour
    m’apporter la lumière que je croyais vraiment connaître, alors que ce n’était
    que l’illusion de cette lumière. Pourtant, mon cœur a toujours été plein
    d’amour que j’aimais à partager avec tout ce qui vit et vibre dans l’Univers…
    Mais à présent, cette lumière qui est en moi, qui rayonne autour de moi, qui
    fait battre mon cœur, illumine mon âme, cette Lumière, c’est la vraie, la
    puissante, celle qui éclaire mon chemin même lorsque des ténèbres veulent
    m’étouffer, me faire replonger… Elle m’entoure, m’enveloppe ; elle
    s’élargit, m’inonde de lueurs insondables mais combien lumineuses… Cette
    lumière apporte en moi la paix que j’ai tant cherchée, augmente la douceur que
    je ressens… Elle a ouvert un petit point qui n’attendait qu’à grandir, à
    s’étendre, à se déverser encore plus sur mon prochain, le lointain, l’inconnu,
    mais vers qui vont mon empathie, mon affection, mon amour.



    Alors, merci à ce peintre
    qui m’a fait découvrir Isidora, m’a fait imaginer une partie de sa vie et
    surtout m’a fait entrevoir tout ce qui nous reste à faire, nous les habitants
    de la Terre, la respecter, l’honorer et l’aimer…

    GAÏA 12653410
    Revenir en haut Aller en bas
     
    GAÏA
    Revenir en haut 
    Page 1 sur 1
     Sujets similaires
    -
    » beautés de gaia

    Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
    L'oasis du partage :: forums publics :: Textes et poésies-
    Sauter vers: