A ma
maman…
Aujourd’hui c’est la fête des mamans. De
toutes les mamans, celles qui sont encore là et celles qui nous ont quittés et
qui sont toujours dans nos cœurs.
Maman, t’ai-je assez dit combien je
t’aimais ? Prendre ta main décharnée et la caresser ; déposer de
tendres baisers sur ton front ; essayer de te donner du courage lorsque tu
craignais ton départ ; garder pour moi larmes et impuissance et t’offrir
mon sourire pour te réconforter : tout ceci a-t-il pu contribuer à te
faire sentir l’amour immense que je te portais ?
Aujourd’hui, là où tu te trouves, dans
l’immensité du firmament, tout près des étoiles étincelantes, dans la lumière
divine, je le souhaite, as-tu enfin compris tout ce que mon cœur n’a su te
transmettre, tous les mots que j’aurais aimé te dire et que j’ai tus par
pudeur, quelle sotte je fus ! Combien de fois, j’aurais aimé te prendre
dans mes bras, rester contre toi tel un petit enfant, te couvrir de baisers et
nous bercer doucement…
Malheureusement, je n’ai pu me rapprocher
vraiment de toi que lorsque ton esprit embrumé par cette maladie « à la
mode », m’a permis de t’entourer, de te regarder sans me lasser, de te
chuchoter « je t’aime ». Ta mémoire n’avait pas complètement disparu,
mais trop souvent tu refusais de me parler… J’ai cru pendant des mois et
jusqu’après ton départ que tu ne m’aimais plus ! J’étais celle qui était
le plus près de toi, celle qui s’occupait nuit et jour de tes besoins. On m’a
expliqué que c’est la raison pour laquelle tu m’avais exclue de ton univers.
Etait-ce pour me consoler ? Est-ce une vérité ?
Aujourd’hui cette lettre, je lui dessine
mentalement des ailes d’amour, pour qu’elle s’envole vers toi, t’apportant tout
ce que mon cœur contient de souvenirs heureux mais que ton attitude distante a
empêché d’extérioriser.
Je t’aime maman. Tu me souris ? Ô
merci, je t’ai retrouvée !
Dimanche 29 mai
2011