Ceux que l'on a aimés ne meurent pas vraiment,
Ils voyagent si loin et c'est pour si longtemps que
L'absence a soudain un go^t d'éternité
Et que le désespoir s'installe à nos chevets.
Ceux que l'on a aimés ne prennent pas de rides
Mais parfois leurs prénoms ont un tel goût de vide
Que l'on reste indécis aux frontières du silence
Et que nos nuits s'étoilent de désespérance.
Ceux que l'on a aimés nous parlent à voix basse
Pour que tous nos regrets, tous nos chagrins s'effacent,
Pour que reviennent enfin la paix et le sommeil
Et que nos mains s'habillent de soleil.
Ceux que l'on a aimés... moi, je veux croire encore
Qu'ils sont à nos côtés, nous veillent si l'on dort
Et que là où ils sont dans ce monde lointain,
Ont la douceur des anges et nous tiennent la main...
Poème recueilli par L.D.